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  • : Affaire Iacono - Le livre
  • : Christian Iacono, ex-maire de Vence, a été condamné, en avril 2009, à 9 ans de réclusion pour le viol de son petit-fils. Il a fait appel de cette décision de la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Journaliste à Nice-Matin, Gérard Porcheron raconte son enquête menée en 2003-2004. Il rend compte du procès et de l'appel dans ses livres: Affaire Iacono - Non Papy, je n'ai pas menti. et La douleur ça ne se rêve pas.
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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 17:45

Gabriel n'a de cesse de le dire : " J'ai menti. " Et il assène pour convaincre. Il monte même sur ses grands chevaux. " Je suis un pourri. " Et ceux qui ne le croient pas sont des pitres, des pseudos cela ou des pseudos ceci.
Inutile pourtant de déployer tant d'énergie : tout le monde le sait qu'il a menti.
La question est seulement de savoir quand?
En 2000 et pendant onze ans, quand des cicatrices ont appuyé ses dires et qu'il a convaincu médecins, psychologues, enquéteurs et jurés ou depuis le 10 mai dernier.
Quand il a dit : " Mon grand-père ne m'a rien fait. J'ai bien été violé mais je ne sais pas par qui et je ne veux pas le savoir? " Depuis quand il a dit : " Il ne m'est jamais rien arrivé?" Maintenant quand il prétend devant les caméras plus nombreuses qu'elles ne le seront jamais : " Je voulais être une star? "
J'ai mon idée et je n'en fais pas mystère.
Quant à savoir pourquoi, c'est une autre affaire.
La justice, sans doute, s'en préoccupera. Elle ne pourra pas accepter qu'on se soit moqué d'elle pendant onze ans ou qu'on le fasse aujourd'hui après tout le travail fait et tous les frais engagés.
Alors peut-être faudra-t-il être plus convaincant. Même sans micro, sans caméra et sans image.
Eh oui, la ficelle est un peu grosse de : " On aurait dû me cuisiner davantage et j'aurais fini par craquer. Je pense. " Ou : " J'ai voulu rapprocher mes parents. "
Que de temps perdu, alors. Que d'énergie gâchée du côté de la défense. Le travail des avocats de l'accusé aurait pu être considérablement facilité si l'enfant avait épousé leur théorie lors des procès et même avant.
Mais, au contraire, il disait : " Non papi, je n'ai pas menti " ou encore " La douleur, ça ne se rêve pas. "

Mais alors si on le croit aujourd'hui, on peut s'interroger : mentait-il aussi quand il déclarait à la barre de la cour d'assises d'appel  (voir page 51) : "Pour l'instant, je ne vis pas. Je survis. Je suis là pour en finir. Pour que la vérité soit dite. C'est la troisième fois que je me retrouve devant une cour d'assises. J'ai fait des déclarations à ma mère, à mon père. J'ai dû les refaire devant la psychologue de la cellule matraitance de l'hôpital américain de Reims. Puis devant les policiers et devant deux experts psychologues. Il m'a fallu recommencer devant les experts de médecine légale et devant le juge, plusieurs fois. Ensuite, il y a eu la confrontation. Une quinzaine de fois dans des circonstances officielles, il m'a fallu répéter. Chaque fois que j'essayais de me rebâtir, je recevais un recommandé et ça recommencait. Ce procès me fera du bien si j'arrive à être cru. Cette affaire a détruit ma vie. Elle a détruit mon couple. Je n'arrive pas à m'occuper de mon fils. J'ai dû réussir à le changer une quinzaine de fois seulement. Amandine n'a pas pu me supporter. Mon comportement, mon caractère. Mon état de stress. Mes insomnies. Je ne suis pas parfait. Une personne qui n'a pas vécu ce que j'ai vécu a du mal à supporter cet état de panique. Elle est là aujourd'hui en tant qu'amie. Nous ne vivons plus ensemble. C'était trop dur pour elle et pour moi. C'était le trop plein pour elle. Je n'en peux plus non plus. Ca fait onze ans que ça dure. Je n'ai pas eu d'enfance. Je n'ai pas eu d'adolescence. Aujourd'hui, j'ai vingt ans, je dois forger une vie d'adulte. Sur quelles bases? Je ne peux pas avoir de relation dans la lumière. Si quelqu'un est près de moi, je prends ma douche habillé."
" Ce que vous décrivez, répond le président, l'est aussi par Boris Cyrulnik. Notamment dans son ouvrage " Mourir de dire ". Ce genre de révélations fait exploser l'environnement. Qu'avez-vous ressenti après les faits que vous évoquez? "
- De la saleté quand j'ai compris.
- Qu'est-ce qui a fait que vous avez voulu parler?
- Quand j'ai compris que c'était pas bien, que c'était mal, je me sentais sale. J'avais honte. Je voulais parler mais ça ne voulait pas sortir. Je ne me suis jamais livré. Je ne suis pas pour aller voir un psy.
- C'est peut-être pas la meilleure idée.

Et Amandine, alors, la maman de leur fils, elle aurait menti, elle aussi, quand, appelée à la barre par le président Patrick Vogt qui l'entendait en vertu de son pouvoir discrétionnaire, elle a déclaré (voir page 60) : " La première fois où je l'ai vu en crise, c'était pour son anniversaire. Pour ses seize ans. Il avait tout cassé ce jour-là. Je ne le reconnaissais plus. Il tapait dans les murs. Les rapports intimes, c'était difficile pour lui et pour moi. Il voulait toujours que ce soit dans l'obscurité. Il prenait ses douches habillé."
" Révélateur "
, ont dit les spécialistes, y compris dans le reportage très professionnel de mes confrères de France 3. C'est ce qu'on appelle le syndrome post-traumatique. " La victime se sent sale et éprouve un sentiment de culpabilité. "
Nous le verrons avec de prochains articles. Ils montreront comment "l'enfant" souffrait encore à la barre. Sans être arrogant. Et en étant convaincant. Au contraire de son grand-père.
Accusé, reconnu coupable, le condamné tente, aujourd'hui, de persuader l'opinion publique. Besoin de retrouver une image. Les psy ont dit ce qu'il fallait en penser. On le verra ici aussi. Comme pour répondre au sempiternel discours, prononcé depuis onze ans, par trois fois devant des cours d'assises et aujourd'hui publié dans une revue décidément très complaisante. 

 

 

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commentaires

A
<br /> Il va de soi qu'entre un papa très méchant et un papy très gentil, il ne faut pas hésiter une seconde.<br /> La bourse était bien pleine, au moins, Judas ?<br /> <br /> <br />
Répondre
I
<br /> bonjour ,Papa très méchant merci de ce delicieux message!!!<br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> Ce qui est marrant sur ce blog, c’est que plus personne ne sait qui est qui.<br /> Et c’est normal, puisque pour poster un commentaire, il suffit d’entrer n’importe quel pseudo et n’importe quelle adresse email. Et ça marche !<br /> <br /> D’ailleurs, un rusé plaisantin avait utilisé mon pseudo pour faire les questions et les réponses qui l’amusait. La blague ne le fit plus du tout rire dès qu’il en fut lui-même victime. Comme quoi,<br /> les coupables deviennent victimes et vice versa… parfois.<br /> <br /> C’est comme dans « l’affaire » finalement. Plus personne ne sait qui est qui, qui est victime, qui est coupable. On ne sait plus rien.<br /> <br /> Ah si ! quand même, il y a au moins une chose qui fait l’unanimité absolue, une chose qui rassemble tous les clans dans le consensus et l’harmonie, une vérité indiscutable et indiscutée, la seule<br /> vérité vraie, celle qui restera A JAMAIS gravée dans l’histoire : GABRIEL EST UN MENTEUR. Plus personne ne le dément, même pas lui-même qui le crie au contraire haut et fort un peu partout. Ca lui<br /> fera un beau CV plus tard !<br /> <br /> Et puis une autre vérité difficilement contestable : il est LE SEUL RESPONSABLE de son mensonge.<br /> Oh, j’en vois bien dans le fond qui vont venir nous expliquer que c’est à cause de ses parents qui divorçaient, la faute au juge qui était franc-maçon, la faute aux enquêteurs qui ne lui ont pas<br /> mis assez la « pression », la faute à l’autre juge qui n’instruisait qu’à charge, la faute à sa maman dépressive, la faute à son papa très méchant, la faute à la secte de ses grands-parents<br /> maternels, la faute aux experts psy qui ne savent que se tromper, la faute aux journalistes qui en ont fait une « star », la faute aux cours de récréation où les grands racontent des bêtises aux<br /> petits, la faute à la télé même qui ose diffuser des reportages sur la pédophilie, la faute aux experts médecins qui sont tous faillibles (sauf un !) car avant tout, des hommes, la faute aux jurés<br /> de Nice qui sont tous des hommes et femmes faillibles aussi, à ceux d’Aix également qui se sont tous trompés dans un même élan communautaire, la faute à Outreau, la faute - pourquoi pas ? - à<br /> Ségolène (profitons-en elle est au plus bas) et son Passeport pour l’Enfance, la faute à Amandine aussi qui l’a lâchement et brutalement laissé tomber, la faute à la société qui n’est pas très<br /> sympa avec les gros dormeurs, la faute à la vie quoi, à l’argent, aux paniers percés, BREF !!!!<br /> Même un enfant de 5 ans, sait que lorsque l’on ment et qu’on se fait prendre, pas la peine d’essayer de désigner son petit camarade ou son voisin. On est bel et bien le seul responsable. On a tous<br /> menti un jour. On s’est tous trouvé de très bonnes raisons, des alibis en béton à nos mensonges. Pour autant, en étions-nous lavés ?<br /> Non, car le mensonge est un acte délibéré et individuel avant tout. Il nous renvoie à notre propre image. Nous en sommes notre propre juge. Il est, par essence même, une préméditation. Car avant de<br /> l’énoncer, il faut l’avoir pensé, conçu, élaboré. Même pour un enfant, sous réserve qu’il en soit capable. Peu importe qu’il soit ou non abondamment justifié. Il l’est pratiquement toujours.<br /> Alors non, il n’y aura personne pour défendre le mensonge, lui trouver des circonstances atténuantes, des alibis, encore moins des complices. Et personne ne croira un instant que Gabriel a menti «<br /> à l’insu de son plein gré ». Le menteur sera donc bien TOUT SEUL à tenter de se justifier, d’expliquer le pourquoi du comment, à s’enliser dans des hypothèses psycho-mécanistiques plus que<br /> bancales, dont on se demande d’où il les tient. Enfin… on se doute !<br /> <br /> En résumé, Gabriel est donc un MENTEUR et il en est pleinement et seul RESPONSABLE. Sur le plan judiciaire, moral et même sociétal, cela en fait un vrai COUPABLE. Voilà donc comment de victime, on<br /> devient coupable, tandis que son gentil papy, lui, faisait l’inverse !<br /> <br /> « Ah que la vie est belle ici », sur la Côte d’Azur !<br /> Quelle vie pétillante et dorée !<br /> J’ai dans la tête la mélodie de « What a wonderful world » d’Amstrong…<br /> Mais, ôtez-moi d’un doute : cette chanson, elle est gaie ou elle est triste ?<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> A qui le dites-vous!!!!!!!<br /> <br /> <br /> <br />