18 novembre 2011
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Il y avait longtemps...
Voici la déposition à la barre du Docteur Ritter. Il a travaillé avec le Docteur Digeon dont la déposition a été restranscrite dans les précédents articles.
" Le 17 juillet 2000, j'ai reçu un fax du juge Jean Coutton. Il voulait me confier une expertise. Par honnêteté, parce que je n'avais jamais examiné des enfants qu'en post mortem, j'ai préféré m'adjoindre la collaboration d'un autre médecin. Tout naturellement, j'ai proposé le nom du Docteur Digeon dont je connaissais la grande expérience. C'est comme ça que nous avons reçu Gabriel Iacono le 5 octobre 2000. Nous avons procédé à un examen minutieux et relevé sur sa marge anale la présence de deux cicatrices dont la signification était évidente. L'examen clinique suffisait à établir le diagnostic d'agression sexuelle par sodomie. Nous n'avons pas jugé utile d'en imposer d'autres à cet enfant.
" Nous avons pesé chaque mot, chaque phrase de notre rapport. Au point d'être rappelés à l'ordre par le juge Coutton."
" Comment se comportait l'enfant quand vous l'avez reçu? ", questionne le président.
- Il était un peu turbulent. Les circonstances rajoutaient à sa douleur. La ravivaient.
A Maître Stéphane Choukroun d'ouvrir le feu des questions : " A Nice, à la barre, vous aviez dit préférer quatre globes occulaires pour expertiser plutôt que deux.
- J'ai toujours refusé les autopsies où j'aurais dû être seul.
- Que pensez-vous d'une expertise qui se fait sur pièces?
- La vision directe est irremplaçable. J'ai, moi-même été amené à étudier des photos ou des rapports de confrères. Dans ce cas, n'ayant pas vu de mes yeux, j'ai toujours été prudent. Un examen doit être minutieux. Terre à terre.
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