29 septembre 2011
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Suite des extraits du livre "La douleur, ça ne se rêve pas".
On est en page 52, Gabriel s'exprime (voir aussi les articles publiés les 10 et 15 juin) : " Si j'ai accepté le principe de la confrontation et des contre-expertises, c'était pour montrer que je ne mentais pas. J'ai toujours voulu que la vérité soit dite. Je veux la présence des journalistes à ce procès parce que je veux que les gens sachent que je dis vrai. Je veux que ce soit moi qu'on croit. Pas le manipulateur. Pas le politicien. Je veux être reconnu comme victime. Tout ce qu'il y a autour ne m'intéresse pas. Je ne suis ni manipulé ni sous emprise sectaire. Ce que je dénonce, c'est du vécu, de la douleur et de la haine. Tout le reste, je passe au-dessus. Et c'est vrai, mon regard ne croise pas celui de mon grand-père. Tout simplement parce que je ne regarde pas quelqu'un qui ne me respecte pas. Le jour où il avouera, peut-être. Pas tant qu'il mentira. Tout ce qu'il dit est faux. Il le sait très bien. Il sait très bien qu'on faisait la sieste avant qu'il parte en mairie. Il sait très bien qu'il y avait des attouchements à ce moment-là..."
La déposition se poursuit.
Maître Sandrine Reboul interroge Gabriel : "Comment étaient les relations avec ton papa et ta maman? Très dures, comme on le dit? Avec des brimades?
- J'ai eu une éducation normale. Avec des défauts et des qualités. J'ai reçu de l'amour. Mais, à cause de son travail, mon père était souvent absent.
- Il était violent? D'une sévérité extrême? Il te rabaissait?
- Non!
- Ton père a-t-il essayé de te manipuler?
- Non!
- T'a-t-on demandé d'inventer des histoires?
- Non!
- Y a-t-il eu une éducation violente?
- Non. La seule chose c'est qu'avec mon grand-père, j'avais tous les droits. Ca, mes parents ne l'acceptaient pas!...
La déposition se poursuit.
Maître Sandrine Reboul interroge Gabriel : "Comment étaient les relations avec ton papa et ta maman? Très dures, comme on le dit? Avec des brimades?
- J'ai eu une éducation normale. Avec des défauts et des qualités. J'ai reçu de l'amour. Mais, à cause de son travail, mon père était souvent absent.
- Il était violent? D'une sévérité extrême? Il te rabaissait?
- Non!
- Ton père a-t-il essayé de te manipuler?
- Non!
- T'a-t-on demandé d'inventer des histoires?
- Non!
- Y a-t-il eu une éducation violente?
- Non. La seule chose c'est qu'avec mon grand-père, j'avais tous les droits. Ca, mes parents ne l'acceptaient pas!...
La parole à l'avocat général, Roland Mahy.
" En quoi votre grand-père pouvait-il être un dieu? Vous avez employé ce terme à deux reprises dans votre relativement courte déposition. Qu'est-ce qui vous fascinait chez lui? Son écharpe bleu, blanc, rouge? "
- Oui. Et tout le monde le connaissait. Il me faisait entrer partout.
- Cet homme exerçait une autorité naturelle conférée par son statut. Vous arrive-t-il, aujourd'hui, de penser qu'il ait pu déraper? Ne pas accepter la contradiction de votre père. Il était habitué à donner des ordres. A les voir exécutés. Il y avait un hiatus avec votre papa qui lui résistait. N'était-ce pas de nature à provoquer chez lui des colères irrationnelles?
- Peut-être mais nous sommes tous colériques dans la famille.
- Vous évoquez des caresses malvenues, des attouchements inapropriés, vous dites avoir partagé son lit, vous confirmez que ces actes n'ont pas été systématiques. Vous ne voyiez donc pas d'incompatibilité à vous coucher près de lui?
- Non!
- Comment se manifestait sa tendresse? Il vous câlinait? Il vous prenait dans ses bras?
- Je lui sautais dessus. Il m'embrassait. Il m'offrait un réglisse dans l'avion. Il y avait aussi un aspect financier. J'avais des cadeaux. Il ne se passait pas une journée sans que j'aie quelque chose à déballer.
- Aviez-vous conscience qu'on pouvait acheter votre affection?
A cette époque-là, non. Aujourd'hui, oui! C'est pour ça que je me sens sale. Cette générosité excessive, débordante, je l'analyse maintenant comme une manière de m'acheter...
Le président relaie une question d'un juré : " Votre grand-mère maternelle n'a jamais essayé de comprendre? "
- Pour elle, je suis " l'enfant ". Pas son petit-fils. Je n'accepte pas le manque d'égard qu'elle a eu envers moi. Elle a essayé de m'agresser lors du précédent procès. Elle pourrait revenir vers moi maintenant, je ne lui prêterais aucune attention...
- Selon vous a-t-elle pu s'apercevoir de quelque chose?
- Je pense qu'elle peut être au courant, en effet.
" En quoi votre grand-père pouvait-il être un dieu? Vous avez employé ce terme à deux reprises dans votre relativement courte déposition. Qu'est-ce qui vous fascinait chez lui? Son écharpe bleu, blanc, rouge? "
- Oui. Et tout le monde le connaissait. Il me faisait entrer partout.
- Cet homme exerçait une autorité naturelle conférée par son statut. Vous arrive-t-il, aujourd'hui, de penser qu'il ait pu déraper? Ne pas accepter la contradiction de votre père. Il était habitué à donner des ordres. A les voir exécutés. Il y avait un hiatus avec votre papa qui lui résistait. N'était-ce pas de nature à provoquer chez lui des colères irrationnelles?
- Peut-être mais nous sommes tous colériques dans la famille.
- Vous évoquez des caresses malvenues, des attouchements inapropriés, vous dites avoir partagé son lit, vous confirmez que ces actes n'ont pas été systématiques. Vous ne voyiez donc pas d'incompatibilité à vous coucher près de lui?
- Non!
- Comment se manifestait sa tendresse? Il vous câlinait? Il vous prenait dans ses bras?
- Je lui sautais dessus. Il m'embrassait. Il m'offrait un réglisse dans l'avion. Il y avait aussi un aspect financier. J'avais des cadeaux. Il ne se passait pas une journée sans que j'aie quelque chose à déballer.
- Aviez-vous conscience qu'on pouvait acheter votre affection?
A cette époque-là, non. Aujourd'hui, oui! C'est pour ça que je me sens sale. Cette générosité excessive, débordante, je l'analyse maintenant comme une manière de m'acheter...
Le président relaie une question d'un juré : " Votre grand-mère maternelle n'a jamais essayé de comprendre? "
- Pour elle, je suis " l'enfant ". Pas son petit-fils. Je n'accepte pas le manque d'égard qu'elle a eu envers moi. Elle a essayé de m'agresser lors du précédent procès. Elle pourrait revenir vers moi maintenant, je ne lui prêterais aucune attention...
- Selon vous a-t-elle pu s'apercevoir de quelque chose?
- Je pense qu'elle peut être au courant, en effet.
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