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  • : Affaire Iacono - Le livre
  • : Christian Iacono, ex-maire de Vence, a été condamné, en avril 2009, à 9 ans de réclusion pour le viol de son petit-fils. Il a fait appel de cette décision de la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Journaliste à Nice-Matin, Gérard Porcheron raconte son enquête menée en 2003-2004. Il rend compte du procès et de l'appel dans ses livres: Affaire Iacono - Non Papy, je n'ai pas menti. et La douleur ça ne se rêve pas.
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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 19:08

Voici un commentaire posté par Philippe Siogli sur le site de 20 mn. Il n'y est guère resté plus longtemps. Serait-ce là la raison de l'intitulé?
Je l'accueille bien volontiers ici comme j'accueille les propos de tous ceux qui disent la vérité.
D'autant que c'est, pour tous ceux qui ne la connaissent pas vraiment, un très bon résumé de l'affaire

Je me présente, oncle de Gabriel, donc frère aîné de sa mère. Longue histoire, que j'ai vécue aux premières loges. Ma lecture, car je ne connais pas très bien Gabriel : attesté par les minutes du procès, et les deux exceptionnels livres de Gérard Porcheron, qui resteront peut-être la seule trace de vérité après que les diverses compromissions se seront fait jour, outre sa mère et mes parents, qui ne seront pas éternels, enfin si, mais pas consultables quelque jour vu leur âge.
Gabriel, enfant d'une beauté exceptionnelle, dont il reste quelques traces, couvert de cadeaux de l'aube au coucher, ne voit pas malice aux jeux de papy. Qui, à la sieste, qu'il fait avec lui, dans sa chambre, le papouille, de toutes façons utiles. Se reporter à Porcheron. Gabriel n'y voit pas malice. Deux ans passent. Maître Iacono, fort en appétit, mitonne des combinaisons habiles. Gabriel, dans l'ingénuité de l'enfance, révèle qu'il sera en classe à Vence à la rentrée. Première nouvelle ; papa et maman, eux, vivent à Reims. Non sans nostalgie, lui, navigateur de vocation, à l'ancre dans la Champagne pouilleuse, et sans mer. Elle, ma petite sœur, loin du soleil de notre midi. Et de ses amis de surcroît.
Le psychorigide Dr Iacono, habitué à se plier devant les forts et à tyranniser les faibles, n'a pas compris que son fils, mon ami Philippe, père du chérubin, est d'une classe exceptionnelle. Non content d'être un artiste de talent, dont tout un chacun aura la démonstration un jour, c'est un médecin brillant, qui a été recruté par un laboratoire pharmaceutique de renom sur ses capacités, et, hélas, bien loin de la mer. Alors que le cacique Iacono, psychorigide susmentionné, lui avait déjà tracé son avenir, évidemment dépendant de lui, et de ses caprices.
Pour faire court, agissant comme tout père sensé le ferait, constatant que Gabriel, dont le portrait s'étalait à l'époque sur les affiches de campagne de papy, et, peut-être, lui valut la victoire avec sa bouille d'ange, était accoutumé à ce que le monde fît mille grâces et cent courbettes devant lui, et que ses parents, bien loin de se préoccuper de la santé psychique de leur petit-fils, contestaient ouvertement les habitudes de rigueur, de discipline, d'effort, de fiabilité que ses parents voulaient lui communiquer.
Si j'avais mauvais esprit, ce qu'à Dieu ne plaise, je ferais observer qu'on n'en faisait pas autrement avec les gitons, en Grèce comme à Rome. On leur passait leurs caprices d'enfant, puisqu'ils compensaient autrement.
Messire Iacono est un despote, complexé de surcroît : au procès, il parle avec dédain de la taille de son fils. Curieusement, comme le lui fait observer le président, il ne mesure que quelques centimètres de plus.
Que fait un despote défié dans sa toute-puissance, si ce despote, qui paraît effrayant, n'est en fait qu'un pleutre ?
Ne pouvant plus rien contre son fils, qui a démontré surabondamment sa capacité à se passer de lui, et qu'on paye en très bel argent pour ses capacités pour l'entreprise, il s'en venge d'une manière que, quelque compréhension qu'on puisse y mettre, assomme quand on la sait.
De sang-froid, avec une rigueur méthodique, il viole Gabriel. Qui n'a pas tout à fait six ans.
Pédophile ? Pas du tout. Démon inflexible.
Gabriel est profondément traumatisé par l'agression, d'une sauvagerie que décrira le Dr Dulière - voir Porcheron, toujours -. C'est pourquoi il parle, un peu plus de 2 ans après. A sa maman. A sa mamie. A son papa.
Qui accepterait de croire à ça ? Examen clinique. L'horreur. Des cicatrices caractéristiques. Audition de Gabriel. Tout ce qu'il dit est vrai. Ce sont des pros, des vrais. Des hommes et des femmes qui ont entendu des centaines, voire des milliers de victimes. On ne se trompe pas avec ce bagage, si tant est qu'on puisse douter de la parole d'un petit bonhomme qui raconte des abominations avec des mots de tout petit.

Un des experts, lors de l'appel, a expliqué que le viol, et particulièrement celui-là, était la prise de contrôle total sur un individu. Gabriel en donne depuis sa rétractation la démonstration éclatante.

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commentaires

P
@Mme Deslions : je crois effectivement que vous ne lisez pas. Ou bien vous faites semblant de ne pas bien comprendre. Dans tout ce que dit sa famille, il ne s'agit pas de haine ou de vengeance. Et<br /> il ne s'agit pas non plus de faire fléchir Gabriel dans sa rétractation. Allez donc lire mes échanges sur le blog du comité de soutien : j'y écris bien clairement qu'en aucun cas je me permets<br /> aujourd'hui de prétendre connaître la vérité. En aucun cas je me permets de juger la nouvelle version de Gabriel. Je le lui ai même fait comprendre dès les premières heures. Tout le monde ici est<br /> prêt à écouter sa parole, même la nouvelle. A la comprendre, à la respecter. Mais c'est sa façon de faire qui nous choque et finalement qui nous agresse. Ce qui est grave, ce n'est pas qu'il crie<br /> partout que son grand-père ne l'a pas violé. Ce qui est grave, c'est LE RESTE... Tous ces mensonges éhontés aux médias, ce mépris et cette agressivité vis à vis de ceux qui l'ont soutenu, sont<br /> prêts encore à le soutenir, mais qui s'accordent quand même le droit de se poser des questions. Il aura suffit que j'exprime mon doute et mon sceptiscisme pour que mon propre fils me tourne<br /> définitivement le dos et commence même à me menacer de dénoncer je ne sais quelle faute que j'aurais commise. C'est ce chantage, ces mensonges et cette manipulation qui nous dégoûte tous ici. Mais<br /> semble-t-il cela vous, ne vous gène pas puisqu'à travers votre question, vous voudriez aussi véhiculer une idée dont on voit bien d'où elle vient, mais qui, désolé de vous le dire, restera<br /> calomnieuse et diffamatoire. Je vous garantis qu'il ne vous manque qu'à désigner celui auquel vous pensez si fort pour vous retrouver devant un juge.
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P
@Deslions<br /> Vous laissez planer des allusions perfides sur le fabuleux pactole qu'a dû générer pour Gérard Porcheron l'écriture de ses deux ouvrages. Franchement, j'en serais très heureux pour lui, mais j'en<br /> doute, étant dans le même cas d'autopublication chez le même Lulu.com. Vous faites l'avance de tout, et vous escomptez récupérer votre investissement, voire quelques subsides. Que je sache, il a<br /> couvert à ses frais l'intégralité de deux procès, avec une probité et une attention devenues rares chez les journalistes. Et je pense même que l'évident déséquilibre des forces entre un prévenu qui<br /> jouit de l'appui politique, donc nécessairement médiatique, face à un petit bonhomme gracile, sa maman profondément meurtrie, mais se battant pour le droit et la santé mentale de son enfant, comme<br /> son papa d'ailleurs, conspué, lui, par celui qui déclarait à la barre son amour envers ses parents qui l'avaient accompagné tout au long de ce chemin, a suscité une empathie réelle. Or, comme c'est<br /> un homme honnête, il explique dans son premier ouvrage qu'il en est venu petit à petit à la conviction de la réalité des faits reprochés au condamné. Il n'y avait aucun parti pris là dedans, et,<br /> sincèrement, je l'ai déjà écrit, dans la pataugeoire azuréenne, il avait plus à perdre qu'à gagner à soutenir ouvertement Gabriel. Bien sûr, il y a eu toute notre famille, ma mère, personnage d'une<br /> puissance et d'un charisme remarquables, qui a fait trembler la défense lors du premier procès, et des suivants, mon père, puis l'arrière-ban. Heureusement. Croyez-vous que ce soit si aisé à porter<br /> ?<br /> Quand ma sœur, la mère de Gabriel, s'adresse à lui dans une lettre, avez-vous l'impression d'un coup monté ?<br /> Mais lisez, que diable, vous en saurez un peu plus.
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P
@Helene Deslions<br /> Je trouve votre commentaire décousu et à la limite de la cohérence. Je livrais ma lecture de la situation. C'est-à-dire des éléments dont je dispose, qui sont moins inconsistants que ce que vous en<br /> dites. D'abord, je connais tous les protagonistes, et, ayant une place particulière, puisque le père de Gabriel était un de mes amis, j'ai été l'élément déclencheur de certaines scènes, que je vous<br /> invite à découvrir dans les ouvrages de Gérard. Porcheron, bien sûr. Ensuite, quoique l'éloignement géographique complique pas mal les choses, j'ai toujours vu et connu Gabriel, de loin en loin,<br /> comme souvent avec la famille distante. Mais il a passé des vacances chez moi, soit avec sa maman, soit sans elle, au milieu de nos quatre enfants. Qui plus est, j'ai couramment professionnellement<br /> affaire à des personnes ayant vécu des traumatismes comparables ; ça ne trompe pas.<br /> Très honnêtement, je n'ai guère envie de palabrer avec vous : vous ne savez manifestement rien de cette affaire, et vous croyez pouvoir en disserter. Faites comme les gens de robe qui respectent<br /> leur fonction, lisez impartialement déjà le premier volume, Non, papy, je n'ai pas menti. Éventuellement, nous reprendrons cet échange ensuite, si vous le souhaitez.
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P
@quidam<br /> Votre pseudo me plaît, j'aurais pu l'adopter, ne l'eussiez-vous fait avant. Le quidam déambule, hume, regarde, et se fait une opinion. Le mot est même euphonique, on pourrait le trouver chez<br /> Brassens, notre chantre.<br /> Il me semble avoir aperçu votre cape sur d'autres forums, preuve que vous ne souscrivez pas à la pensée unique. Si vous avez vu le film Les nouveaux chiens de garde, vous ne pouvez manquer de<br /> mettre en parallèle - voire en perspective - les faits évidents suivants : le condamné Iacono, c'est sa désignation juridique et j'avoue qu'elle me satisfait, jouit d'un capital de notoriété locale<br /> important. Ce n'est pas n'importe qui, il a réussi brillamment sur la Côte, et il est cousu de pistoles. Il a su, par ailleurs, nouer de fructueuses relations avec force gens influents : je<br /> rappelle, incidemment, que Christian Estrosi, maire de Nice et proche, comme on sait, du pouvoir, téléphone en pleine nuit au directeur de la Maison d'Arrêt de Nice où le maire de Vence, qu'il<br /> côtoie puisqu'ils sont en communauté de communes, va être déféré pour exiger un traitement VIP. Sait-on jamais ? L'affaire n'est pas bonne, et sent le soufre pour qui sait voir, mais on se couvre<br /> entre alliés. Les subsides abondants, joints à la marchandisation de l'information, qui n'a de valeur qu'en terme d'audimat, font que la désinformation s'étale. Se greffe là-dessus que le Français,<br /> c'est ainsi, ayant dans sa mémoire collective reptilienne le souvenir des juges iniques des siècles passés, cf La Fontaine, se défie volontiers de la justice. Qui est cependant exercée et rendue,<br /> en très grande majorité, de nos jours, par des gens probes, érudits, conscients des conséquences humaines et sociales de toute décision de justice, et qui s'efforcent de rendre le droit. Se<br /> glissent évidemment quelques franches canailles, plutôt chez les avocats.<br /> Pour faire court, vous assistez à un déficit d'information, ou plutôt à un flooding, ou raz-de-marée, si vous préférez, de la partie adverse, qui sait évidemment que l'ultime carte à jouer, si la<br /> rétractation ne marche pas, sera la maladie ou l'âge.<br /> Pour la maladie, il est malencontreux que l'ingambe Iacono se soit vanté, il y a à peine deux mois dans un reportage, de l'excellence de sa santé, due à sa pratique assidue de divers sports. Pour<br /> l'âge, c'est un fait.<br /> Il faut bien comprendre que la totalité de l'information, hormis cet espace, véhicule un message clairement orienté, presque subliminal, une invocation de l'erreur judiciaire. Ma qué erreur ? Ceux<br /> qui veulent savoir n'ont qu'à lire Porcheron, le premier volume, déjà. S'ils ne sont pas suffisamment édifiés, il y a le second.<br /> Et dans sa générosité, Gérard livre déjà de larges extraits sur ce blog même : il ne tient qu'à vous de déambuler.
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Q
Cette thèse de la vengeance expliquerait pourquoi il n'y a apparemment pas trace de récidive, comme dans beaucoup d'affaires de pédophilie, car il est rare que ce type d'acte soit isolé. Cela<br /> montre également un aspect inquiétant de la personnalité du grand-père.<br /> <br /> Une autre leçon de cette affaire, est qu'elle montre à quel point nous devons nous méfier des médias. Entre appuis politiques et naïveté de quelques trop bonnes personnes, le comité de soutien a<br /> une audience médiatique impressionnante, qui ne vaut pourtant pas vérité.
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